contexte
Le syndrome du bébé secoué (SBS) est responsable de lésions cérébrales graves, parfois fatales. Il survient lorsqu’un adulte secoue un bébé par exaspération ou épuisement face à des pleurs qu’il ne supporte plus. Lors de la prise en charge d’un nourrisson aux urgences, une suspicion de maltraitance crée une situation difficile et très complexe pour le personnel de santé. Des informations actualisées, claires et précises sont essentielles pour aider au repérage des violences chez l’enfant et pour protéger ce dernier.
projet
Ce projet permet d’identifier par analyses protéomiques des biomarqueurs sanguins correspondant au SBS. La protéomique consiste à étudier l’ensemble des protéines d’un organisme, d’un fluide biologique, d’un tissu ou d’une cellule. Au sein de chaque cellule, le contenu des protéines se modifie en permanence en fonction des conditions intra ou extra cellulaires. Ces analyses, complétées par d’autres techniques de laboratoire, permettent un repérage plus évident des violences faites aux enfants.
Où en sommes-nous ?
Juin 2024 : Grâce à une collaboration avec l’Université de Pittsburgh (USA), une analyse à grande échelle des protéines présentes dans le sérum d’enfants victimes du syndrome du bébé secoué (SBS) a pu être réalisée. Les premiers résultats mettent en évidence l’existence spécifique, chez les bébés atteints, de protéines provenant notamment des yeux et de la moelle épinière (qui sont des régions particulièrement touchées dans le SBS). Ces résultats très prometteurs seront par la suite validés par le biais d’une étude prospective en cours déployée dans plusieurs hôpitaux suisses et français.
chefs de projet
Docteure Kim Wiskott, Médecin interne, Service de pathologie clinique, Département diagnostique, Hôpitaux universitaires de Genève
Professeur Tony Fracasso, Médecin adjoint agrégé responsable d'unité, Centre universitaire romand de médecine légale IUML, Département de médecine de premier recours, Hôpitaux universitaires de Genève & Professeur associé, Faculté de médecine, Institut de médecine légale, Université de Genève