Maladies du sang et cycles internes

Comprendre les mécanismes de régénérescence des cellules du sang et plus particulièrement les horaires biologiques, afin d'améliorer la thérapie par transplantation de cellules souches hématopoïétiques
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Terminé

contexte

Pour améliorer la prise en charge de patients touchés par un cancer du sang, deux chercheurs de renom ont uni leurs forces. Le Professeur Julien Bertrand, connu pour ses travaux sur les cellules hématopoïétiques dans le modèle d’étude du zebrafish (ce fameux petit poisson transparent permettant de visualiser les développements cellulaires) s’est associé à un expert mondial du cycle circadien, le Professeur Christoph Scheiermann. 

 

projet

Leur projet vise à comprendre les mécanismes de régénérescence des cellules du sang à partir des cellules souches hématopoïétiques, et plus particulièrement, à connaitre les horaires biologiques, les cycles internes auxquels ces cellules répondent. Ainsi, à quel moment faut-il transplanter de nouvelles cellules souches dans des traitements contre les leucémies, ou quand intervenir sur les cycles cellulaires, à la fois chez le donneur et chez le receveur, pour optimaliser le taux de réussite des greffes ? Les résultats préliminaires sont prometteurs.

 

Où en sommes-nous?

Novembre 2023 : Les chercheurs ont ainsi pu démontrer que chez le poisson au stade embryonnaire, l’inactivation d’une protéine essentielle de l’horloge interne, appelée BMAL1, dans les cellules endothéliales, induit une augmentation du nombre de cellules souches sanguines. Ce processus passe par la régulation de l’expression de plusieurs gènes codant des enzymes clés du métabolisme de la glutamine. Les chercheurs poursuivent donc leur étude pour comprendre si le métabolisme de la glutamine a un rôle similaire chez le poisson adulte, et chez la souris. En revanche, le rôle de l'horloge interne dans ce processus apparaît plus compliqué qu'imaginé. Ce projet illustre la complexité et la diversité des mécanismes cellulaires sous-jacents à la régénération des cellules souches chez différents organismes. Les résultats présentés ici ne répondent pas forcément à nos espoirs d'améliorer rapidement le traitement des leucémies mais le travail réalisé est remarquable et permet de contribuer à la connaissance sur les cellules souches.

 

Octobre 2021: Deux modèles ont été utilisés : la souris et le Zebrafish. Les chercheurs ont ainsi pu démontrer que chez le poisson, l’inactivation de l’horloge interne des cellules induit une augmentation du nombre de cellules souches sanguines. Ceci est à confirmer chez la souris et permet de garder espoir sur la récupération de ces cellules nouvellement produits, pour leur utilisation en médecine régénérative. Le projet ce poursuit donc pour une 3ème année de financement.

 

chefs de projet

Professeur Christoph Scheiermann, Professeur associé, Département de pathologie et immunologie, Faculté de médecine, Université de Genève

Professeur Julien Bertrand, Professeur associé, Département de pathologie et immunologie, Faculté de médecine, Université de Genève