contexte
Toutes les 2 minutes, un enfant meurt du paludisme. Et chaque année, plus de 200 millions de nouveaux cas de cette maladie sont notifiés par l’OMS. Le paludisme est causé par des parasites du genre Plasmodium, transmis aux humains par les piqûres de moustiques infectés. Depuis des années, les travaux internationalement reconnus de la Professeure Dominique Soldati-Favre portent sur la biologie de ces parasites afin de lutter contre la malaria et la toxoplasmose en mettant au point des traitements efficaces.
projet
Ce projet, une collaboration entre la professeure Soldati-Favre et le Dr Mathieu Brochet, consiste à étudier les sources et les mécanismes de mobilisation et de régulation du calcium lors de l’invasion des parasites dans la cellule.
OÙ EN SOMMES-NOUS ?
Novembre 2023 : Au cours de ce projet plusieurs protéines impliquées dans l’homéostasie du calcium (processus biologique essentiel pour la pénétration et la multiplication du parasite chez l’Homme) ont été identifiées et caractérisées chez deux parasites, Plasmodium falciparum et Toxoplasma gondii, respectivement responsables du paludisme et de la toxoplasmose. En effet, chez les parasites Plasmodium, ce mécanisme cellulaire est nécessaire à la sortie du parasite du globule rouge pour perpétuer son cycle infectieux et à sa transmission au moustique. Chez le toxoplasme, cette voie est essentielle pour les formes réplicatives mais aussi pour la formation des formes dormantes qui peuvent résister plusieurs années dans le corps sous forme de kystes sans rendre la personne contaminée malade. Ces résultats ouvrent la possibilité de « désorienter » ces parasites en identifiant des petites molécules ciblant spécifiquement le capteur cellulaire identifié dans ce projet par les deux équipes de recherche. Ce projet est terminé pour la Fondation et débouche sur de nouvelles études explorant des solutions thérapeutiques que la Fondation privée des HUG aura le privilège de soutenir.
Novembre 2022: L'équipe a tout d’abord identifié et caracterisé une protéine impliquée dans la mobilisation du calcium qui correspondrait à un nouveau type de canal calcique spécifique aux parasites apicomplexes. Leurs résultats suggèrent que la fonction de cette protéine dans l’homésotasie calcique est régulée par la protéine kinase activée par le message intracellulaire cGMP (ou protéine kinase G - PKG). Ils ont également identifié un nouveau type de récepteur multiprotéique qui est requis par le parasite pour intégrer différents types de stimuli et les transduire en signaux calciques intracellulaires par l’élévation de cGMP et l’activation de PKG.
chefs de projet
Professeure Dominique Soldati-Favre, Professeure ordinaire, Département de microbiologie et médecine moléculaire, Faculté de médecine, Université de Genève
Professeur Mathieu Brochet, Professeur associé, Département de microbiologie et médecine moléculaire, Faculté de médecine, Université de Genève
Pour en Savoir plus
L'équipe a publié ses travaux deux articles issus de ce travail, dans le journal Science Advances et dans le journal mBio.