Covid : des traitements potentiels

Évaluer deux traitements prophylactiques prometteurs afin de contribuer à endiguer les épidémies actuelles et futures et à protéger les personnes à risques telles que les professionnels de santé
Catégorie
Recherche
Covid-19
Statut
Terminé

Contexte

Le coronavirus "Severe Acute Respiratory Coronavirus 2" ou SARS-CoV-2, est une nouvelle lignée de coronavirus responsable de la pandémie mondiale déclarée par l'OMS en mars 2020. Le monde scientifique s'implique en urgence pour identifier des traitements pharmacologiques efficaces afin d’endiguer cette pandémie, mais aussi prévenir de futures épidémies de coronavirus. Plusieurs études lancées en France, en Chine et en Corée se sont penchées sur divers traitements, mais on manque encore de preuves médicales solides sur leur utilisation.

 

Projet

Ce projet de recherche propose de mener des investigations formelles sur les bénéfices d'une prophylaxie post-exposition (PEP). Il consiste à tester l'efficacité, l'innocuité et l'acceptabilité de deux traitements prophylactiques : le lopinavir/ritonavir (LPV/r), utilisé dans les traitements VIH, et l'hydroxychloroquine (HCQ), une drogue utilisée contre la malaria. Ces deux traitements seront testés chez des personnes asymptomatiques à haut risque de contamination par leur proximité professionnelle ou sociale, dans le Canton de Genève et dans le Canton de Bâle. Après confirmation d’une contamination dans les 48 heures, trois groupes de 140 personnes chacun seront constitués : avec LPV/r, avec HCQ, ou sans intervention médicamenteuse. Tous les participants bénéficieront d’une surveillance active et seront suivis pendant 21 jours pour déterminer l’apparition de symptômes cliniques et identifier la sévérité de la maladie.

Ces deux traitements sont certifiés en Suisse et disponibles à bas coût.

Ce projet est rendu possible grâce au soutien d'Edmond de Rothschild (Suisse) S.A., de l'Union Bancaire Privée et de la Fondation pour la recherche et le traitement médical.

 

où en sommes-nous ?

Novembre 2021 : Plusieurs traitements en simple injection ont démontré leur inutilité contre le Covid, comme l'hydroxichloroquine. Une molécule qui ne montre pas d’effet sur la mortalité lorsqu’elle est administrée chez des patients hospitalisés, reste possiblement utile lorsqu’elle est utilisée précocement, et en ambulatoire. Il est donc important de poursuivre les investigations dans le respect des règles sanitaires et éthiques en recherche. 

La stratégie de tester, tracer, isoler reste plus que jamais d’actualité, et cette étude renforce donc les meilleures pratiques pour tenter de contrôler l’épidémie. 
 

 

Cheffe de projet

Professeure Alexandra Calmy, Médecin adjointe agrégée responsable d'unité, Service des maladies infectieuses, Département de médecine, Hôpitaux universitaires de Genève & Professeure associée, Département de médecine, Faculté de médecine de l'Université de Genève

 

La presse en parle

23.04.2020 | RTS Un/Le journal 19h30

23.04.2020 | Swissinfo.ch