contexte
La maladie d’Alzheimer se caractérise par un dépôt anormal de protéine Tau et de plaques amyloïdes, causant la mort des cellules neurales dans le cerveau. Elle peut être mesurée par des examens d'imagerie médicale PET-SCAN, ainsi que par l’analyse des protéines contenues dans le liquide céphalo-rachidien. Ces techniques performantes sont cependant encore insuffisantes pour dépister la maladie à un stade plus précoce, avant l’apparition de symptômes évidents.
Projet
Ce projet de recherche consiste à utiliser des algorithmes de diagnostic bien particuliers, s’appuyant sur la composition du plasma couplée à l’imagerie cérébrale. Il vise à mieux renseigner sur le stade et la progression de la maladie et donc à pouvoir prédire le déclin cognitif chez les patients.
Où en sommes-nous ?
Juin 2025 : Au cours de l'année écoulée, l'équipe de recherche s'est intéressée aux différences constatées dans les associations entre les biomarqueurs de la maladie d'Alzheimer, les performances cognitives et le déclin de la mémoire, en fonction du sexe des patients et patientes. Les résultats de l'étude ont mis en évidence que les femmes présentaient un niveau de protéine tau plus élevé et une association plus significative entre l'amyloïde et la protéine tau par rapport aux personnes de sexe masculin. Il a également été observé que, chez les sujets présentant un niveau élevé de protéine tau, les individus de sexe masculin présentaient des symptômes de neurodégénérescence et de troubles cognitifs plus marqués que les individus de sexe féminin.Ces résultats on été publié dans le journal Alzheimer's Research & Therapy et mettent en exergue la nécessité impérieuse de prendre en considération les différences entre les sexes dans le cadre du diagnostic et du traitement de la maladie d'Alzheimer.
Mars 2023 : Ce projet a permis de valider une combinaison diagnostique efficace de tests sanguins et d’imagerie pour détecter la présence de protéines pathologiques caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. De plus, les chercheurs ont mis en évidence une association entre un marqueur de neuroinflammation et la pathologie cérébrale. Les recherches se poursuivent pour mieux prédire le développement de la maladie.
Ces résultats ont été publié dans le Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry
chefs de projet
Professeure Valentina Garibotto, Médecin-cheffe de service, Service de médecine nucléaire et imagerie moléculaire, Département diagnostique, Hôpitaux universitaires de Genève & Professeure associée, Département radiologie et informatique, Université de Genève
Professeur Giovanni Frisoni, Médecin adjoint agrégé, Service de gériatrie et réadaptation, Département de réadaptation et gériatrie, Hôpitaux universitaires de Genève & Professeur ordinaire, Département de réadaptation et gériatrie, Université de Genève