Des algorithmes au service de la goutte

Utiliser l’intelligence artificielle pour suivre des cycles d’amélioration et éviter la complication de la maladie
Catégorie
Qualité des soins
Statut
En cours

contexte

La goutte est un rhumatisme inflammatoire chronique lié au dépôt de cristaux d'acide urique dans les articulations et les tissus adjacents. Si elle n'est pas traitée, elle peut entraîner une destruction articulaire grave, des lésions d'autres organes et une réduction de la qualité de vie. Sa prévalence est importante et a plus que doublé au cours des vingt dernières années. Alors que de nombreuses options thérapeutiques existent actuellement pour le traitement aigu et la gestion chronique de la maladie, la goutte est encore gravement sous-traitée. 

 

projet

Ce projet consiste à utiliser les dossiers médicaux électroniques des HUG pour créer un registre des patients atteints de goutte, évaluer leur prise en charge à l'aide d'indicateurs de qualité (notamment sur le suivi des bonnes pratiques cliniques) et proposer des améliorations. Il s’agit d’un projet pilote qui pourra ensuite être mis à profit pour de nombreuses maladies chroniques.

 

OÙ EN SOMMES-NOUS ?

Juin 2024: Le registre étant établi, la qualité de la prise en charge des patients souffrant de la goutte a été étudié. Les premiers résultats montrent qu’entre 20 et 35% des patients ne reçoivent pas tous les soins recommandés. Des entretiens qualitatifs avec le personnel médical et infirmier ainsi que des patientes et des patients sont en cours pour mettre en place des projets d’amélioration de la prise en charge. Un itinéraire clinique spécifique pour les arthrites microcristallines comme la goutte est également en cours de développement.  

Mars 2023 : À  l' aide de nombreuses sources d’information, comme par exemple les résultats des ponctions articulaires, les médicaments prescrits, les lettres des médecins et les problèmes de santé documentés, mais aussi les rapports d’imagerie, ou les codes utilisés pour la facturation, les algorithmes détectent une goutte à tort dans seulement 6.2% des cas. Le registre étant établi, il va pouvoir être utilisé pour détecter les facteurs de risque d’une mauvaise prise en charge de la goutte et suivre l’efficacité de programme d’amélioration de la qualité.  

 

cheffes de projet

Docteure Kim Lauper, Médecin cheffe de clinique, Service de rhumatologie, Département de médecine, Hôpitaux universitaires de Genève & Cheffe clinique scientifique, Département de médecine, Faculté de médecine, Université de Genève

Madame Delphine Courvoisier, Economiste statisticienne, Service de rhumatologie, Département de médecine, Hôpitaux universitaires de Genève & Professeure assistante, Département de médecine, Faculté de médecine, Université de Genève